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L'assurance récolte a coûté 255 millions d'euros en 2024 pour Groupama
information fournie par Boursorama avec AFP 12/02/2025 à 16:17

L'assureur agricole Groupama a vu les charges de l'assurance récolte atteindre 255 millions d'euros en 2024, notamment en raison d'un excès d'eau, mais le nombre de souscriptions a regressé en 2024.

( AFP / LOU BENOIST )

( AFP / LOU BENOIST )

"Les aléas climatiques deviennent la norme. On peut constater des sinistres moins intenses mais beaucoup plus fréquents. Après deux années de sécheresse nous avons eu une année complétement pluvieuse. Et il n'y a pas une année sans grêle", a expliqué le directeur assurances de Groupama, Gwénaël Simon, lors d'une conférence de presse.

En 2024, les sinistres ont touché près d'un hectare assuré par Groupama sur deux, avec des précipitations abondantes sur la majorité du territoire qui ont représenté 137 millions d'euros redistribués, devant la grêle (59 millions) et le gel (15 millions).

Les grandes cultures ont porté la charge la plus élevée (79%), 105.000 hectares ayant dû être resemés, devant les vignes (20%) et les vergers (1%).

Avec la réforme de l'assurance récolte de 2022, l'État a relevé le niveau de subvention publique des cotisations à 70% pour encourager les agriculteurs à s'assurer. Son objectif est d'arriver à 60% des surfaces agricoles assurées en 2030, contre 17% en 2022, tous assureurs confondus.

Un objectif politique et économique qui permettrait "la pérennisation de la ferme France", a souligné le directeur des relations institutionnelles Pascal Viné.

Parmi les clients de Groupama, le nombre d'hectares assurés avait augmenté de 37% en 2023, mais il a reculé de 4% en 2024.

"La progression se fera grâce à la pédagogie", assure le président de la Caisse Centre-Atlantique, Stéphane Cools, agriculteur en polyculture élevage, et président de la Caisse Centre-Atlantique, qui raconte: "En 2016, si je n'avais pas été assuré, je ne serai plus agriculteur aujourd'hui".

Pour lui, l'assurance "est un acte de gestion calculé dans le coût de production".

La réforme de l'assurance récolte lancée en 2023 a remplacé le régime des calamités agricoles, qui indemnisait une partie des biens et récoltes non assurés. Pour les risques d'ampleur exceptionnelle, les pertes les plus élevées sont désormais en partie couvertes, pour tous les agriculteurs, par une "indemnité de solidarité nationale" (ISN) apportée par l'Etat.

Pour les agriculteurs assurés, l'ISN couvre 90% de ces pertes les plus élevées, et l'assureur les 10% restants.

Pour les non-assurés, la prise en charge décroît, l'ISN couvrant 40% de ces pertes en 2024 et 35% en 2025.

2 commentaires

  • 12 février 17:27

    et ilst encaissent combien de la part des agriculteurs chaque année ?


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